Conseils pour se fondre dans le décor

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En avoir une couche

Les changements de températures peuvent être saisissants et, quand le baromètre virevolte autour des -20 °C, les surprises peuvent être… glaçantes. Dès que le vent se lève, vous pouvez retirer facilement 5 °C ressentis à la température réelle et si vous passez d’un musée à une petite marche puis à un magasin, vos vêtements risquent d’être tour à tour trop froids ou trop chauds. Seule solution : la règle des 3 couches (minimum). L’idée est de pouvoir vous rafraîchir ou vous réchauffer en enlevant/ajoutant une couche de vêtements. On commencer par un haut en coton bien respirant, puis on ajoute un pull, léger ou en bonne grosse laine finlandaise, puis son anorak et dès qu’on change de température, on n’hésite pas à se déshabiller, quitte à visiter les musées en T-shirt… tout est incroyablement bien chauffé ! Deux paires de chaussettes sont recommandées, ainsi que deux paires de gants. Et surtout, n’oubliez pas une bonne crème nourrissante pour le visage et les lèvres.

2

Avoir la glögi attitude !

Le glögi (prononcer: gleu-gui) est la boisson typique de Noël, le « vin chaud » finlandais. Parfait pour se réchauffer pendant les longues soirées d'hiver ! En réalité, il s’agit de jus de fruits aux épices (souvent agrémenté d'un peu d'alcool), servi brûlant avec raisins secs et amandes. Il existe deux versions une « rouge » et une « blanche ». On peut les trouver toutes faites dans les supermarchés, mais c’est plus sympa de les faire soi-même. On prépare d’abord un « jus d'épices » en faisant bouillir pendant 30 à 60 minutes, 40 cL d'eau avec 1 bâton de cannelle, 5 clous de girofle, 1 cuiller à café de cardamome en poudre, un peu de gingembre. On laisse réduire de moitié, en remuant régulièrement. On filtre le liquide devenu brun. Par ailleurs, on fait bouillir 30 cL de jus de cassis assez fort et 30 cL de jus de pomme pour le glögi rouge (60 à 80 cL de jus de pomme frais ou de jus en boîte pour le glögi blanc) et on y verse le bouillon d'épices. Là, on peut ajouter 10 ou 20 cL d'alcool, madère ou malaga pour le blanc, vodka ou rhum pour le rouge. On sert en déposant 2 cuillers à soupe d'amandes effilées et 2 cuillers à soupe de raisins secs dans chaque tasse, avant de verser le mélange brûlant.

3

Photographier une aurore boréale

1^er secret : bien se couvrir, y compris les pieds et les mains (équipez-vous de sous-gants pour manipuler l’appareil photo et de gants de ski pour attendre).

2^e secret : savoir être patient et réactif.

3^e secret : avoir un matériel adéquat. Un appareil photo avec mode manuel (reflex récent qui tient bien en haute sensibilité), un objectif grand angle lumineux, un trépied stable (les tours organisés en prêtent en général), une télécommande filaire, un jeu de batterie.

4^e secret : soigner ses réglages. Pour la mise au point, mettez en hyperfocale ou passez en mode liveview. Ouvrez à f/2.8 jusqu’à f/4.0. Prévoyez un temps de 4-8 s pour les grosses aurores mouvantes et de 15-20 s pour les petites, peu intenses !

Dernier secret de la réussite, organiser son cadrage et sa composition : pensez à inclure un premier plan ou au moins une partie de paysage pour donner un sens et une échelle à votre image. À vous de faire la photo du siècle.

4

Se faire suer

Un sauna réussi est un sauna qui vous détendra sans vous épuiser. Moins humide que le hammam ou bain de vapeur méditerranéen, le sauna se pratique au départ en famille ou entre amis réunis dans une cabane chauffée au bois, avec un foyer de pierres brûlantes sur lesquelles on jette régulièrement de l’eau pour faire monter la température. Autrefois, seule pièce stérile de la maison, les femmes y accouchaient et les défunts y recevaient leur dernière toilette. Bref, vous l’aurez compris, le sauna est un incontournable de l’art de vivre finlandais. Les Finlandais pensent que la plupart des maux se guérissent au sauna qui, en plus d’être un rituel santé et social réconfortant, constitue également tout un art de vivre.

Préparez vous un sac avec une serviette de toilette et une plus petite pour vous asseoir dessus, vos savon, shampooing et crème ainsi qu’un gant de crin. Le secret réside dans l’alternance de moments très chauds dans le sauna suivis de rapides douches froides (ou petites plongées dans le lac pour les plus courageux). On entre propre dans le sauna et on commencera donc par une bonne douche. Une fois à l’intérieur, essayez d’étendre vos jambes pour ménager votre circulation. Ne poussez pas votre corps : dès que vous ressentez du rouge aux joues, il est temps d’arrêter et de passer au frais. C’est le moment de vous frotter (doucement) au gant de crin ou avec des branches de jeunes bouleaux (en été). On compte généralement 4-5 allers-retours entre le froid et le chaud pour un sauna bénéfique, c’est ce qu’il faut aux muscles pour se détendre et à la circulation pour se stimuler. À noter, les saunas ne sont généralement pas mixtes et quand ils le sont le port du maillot de bain y est obligatoire.

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Cultiver son sisu

Vous êtes-vous déjà demandé comment les Finlandais faisaient pour plonger dans une eau gelée au cœur de l’hiver ? La réponse tient en un petit mot : le sisu. Le sisu, c’est la force intérieure de tout Finlandais qui se respecte, celle dans laquelle il puisera pour sortir de sa zone de confort, se dépasser et aller de l’avant. Le sisu ce n’est ni de la bravoure, ni de la ténacité, ni un goût de l’action, c’est tout cela à la fois. Mais le sisu n’est pas inné, il s’entretient chaque jour : en abordant des inconnus quand on est timide, en séjournant dans une cabane rustique sans eau courante ni électricité, en randonnant qu’il pleuve ou qu’il vente. À votre tour, cultivez cet art finlandais du courage en faisaint fi de la météo pour profiter chaque jour des lacs et forêts de Finlande. Et n’oubliez pas : le vrai sisu est humble. Il n’a pas pour finalité de briller pour les autres, mais uniquement de briller pour soi.