Vallée du Drâa

Ouarzazate, ville postée aux confins du désert et de la montagne, des vallées du Drâa et du Dadès, est connue dans le monde entier pour ses studios de cinéma Atlas où fut tourné Un thé au Sahara de Bertolucci.

Plus authentiques sont les kasbahs de Tifoultoute ou de Taourirt édifiées par des seigneurs locaux. Cette dernière est exemplaire de l’architecture locale : constructions en pisé, façades lisses ornées de dessins géométriques, intérieur labyrinthique et pièces d’apparats aux plafonds peints. Fondée au XVII^e siècle et remaniée au XIX^e, elle est, avec Aït Benhaddou, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco.

Tracée par l’oued éponyme, la vallée du Drâa est peuplée depuis la préhistoire si l’on en croit les gravures rupestres de Tinzouline. Ksours et kasbahs, palmeraies et vergers berbères occupent les escarpements arides du djebel Tifernine jusqu’à Zagora. Parmi les plus remarquables : le ksar de Tamnougalt, caravansérail des routes du désert, la kasbah de Timiderte à l’orée du djebel Sarhro et la kasbah d’Igdaoun aux tours pyramidales.

L’immense palmeraie de Zagora tranche radicalement avec le relief chaotique des montagnes alentour. À côté de l’ancienne ville caravanière, le tranquille village d’Amazraou jouit de ses vergers et jardins en plein désert.

Vers le sud, Tamegroute fut un pôle de la culture islamique dont il demeure aujourd’hui une zaouïa et une bibliothèque fondée par Mohammed Bou Naceur au XVII^e siècle. La vallée s’achève à Mhamid, porte du Sahara et centre caravanier. Le Drâa plonge ici dans le sous-sol et rejoint l’Atlantique après un voyage souterrain de plusieurs centaines de kilomètres.