Le parc naturel de Lonjsko Polje

Réserve ornithologique exceptionnelle, le parc naturel de Lonjsko Polje ouvre une parenthèse bucolique, rurale, animalière et pittoresque aux curieux qui s’y aventurent. 

Un havre de paix protégé 

Lonjsko Polje, c’est un peu la star discrète de la Croatie continentale. Le poisson-chat s’y promène comme une divinité égyptienne, sans toutefois échapper aux lignes de pêche ni aux becs des oiseaux. À 2 h de route au sud-est de Zagreb, le parc naturel dévoile un éventail de prairies, pâturages, forêts et marécages, où viennent se nicher d’épars villages vivant au rythme de la Sava. Aux côtés de 3 cours d’eau, c’est ici que la rivière fait son lit king size, façonnant sur 500 km² la plus grande zone humide protégée du bassin du Danube. 

Au paradis des cigognes 

Si les amateurs de ruralité et d’écotourisme s’y ancrent volontiers, c’est pour mieux prendre la plume… en photo. Lonjsko Polje est un vivier ornithologique sans pareil, fréquenté par quelque 250 espèces d’oiseaux, dont le rare aigle serpentaire. Là où chênes, peupliers, saules et frênes improvisent d’opportunes cachettes, cerfs, chevaux posavac, chevreuils et cochons sauvages complètent l’écosystème, renforçant la magie des rencontres sur les sentiers pédestres. Si les spatules et les bergeronnettes tentent de tirer la couverture à elles, la cigogne blanche reste sans conteste la vedette, quasi élevée au rang d’emblème. Les promenades à pied, en barque ou à vélo guident les chasseurs d’images au plus près de leur habitat, avec en tête le respect qu’ils doivent à la fragilité et l’équilibre des lieux. 

Traditions de la Sava 

De village en village, se déploie une campagne tenue de main de maître par les habitants, qui arborent sous leur fichu sourires sincères et traditions d’antan. Des morceaux de pays hors du temps où le folklore est préservé, au gré de manifestations culturelles nombreuses à l’automne et au printemps. Krapje, Muzilovcican… la plupart des bourgades servent de point de départ vers le parc naturel, incluant le fameux village de Cigoc, qui abrite comme son nom l’indique plus de cigognes que d’administrés. Au sein du « premier village européen des cigognes », l’homme montre patte blanche pour pouvoir y nicher.