À bouquiner, à regarder dans le Nord-Est américain

Pages du Nord-Est américain

Loin de douces vacances sur les plages dorées, la pièce de théâtre Les sorcières de Salem d’Arthur Miller (1953) raconte une autre histoire du Massachussetts. Miller revient sur un épisode majeur de l’histoire coloniale américaine, le procès des sorcières de Salem, une période durant laquelle de nombreuses personnes furent exécutées ou emprisonnées. Miller traite ici du puritanisme de l’époque comme une allégorie du maccarthysme des années 1950. Avec un poids majeur dans la culture américaine, les deux événements se font écho. 

Publiée en 1850, la Lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne est un grand classique de la littérature américaine et raconte l’histoire d’une jeune femme dans une communauté puritaine de Boston, entre 1642 et 1649. 

En 1851, Hermann Melville publiait le légendaire Moby Dick. Les mots d’Ismaël nous racontent l’obsession du capitaine Achab dans la traque d’un féroce cachalot blanc. Entre le pont d’un baleinier et les tréfonds d’un bar du port de Nantucket, c’est comme si vous y étiez. À vivre aussi en BD et en noir et blanc, sous le coup de crayon de Chabouté aux éditions Vents d’Ouest. 

Le Massachusetts est aussi le lieu d’une littérature poétique et apaisée, philosophique et proche de la nature avec Dickinson, Emerson ou Thoreau. Ces derniers furent au cœur du courant culturel du transcendantalisme, tout comme le père de Louisa May Alcott. Dans Les quatre filles du Docteur March, paru en 1868, l’écrivaine décrit la vie d’une famille de Concord pendant la guerre de Sécession. Derrière les apparences d’un livre pour enfant se cachent les principes des pères fondateurs américains et d’une philosophie américaine majeure. 

Poétiques et ironiques, les romans de John Irving racontent les universités et les forêts du New Hampshire ou du Maine. Le monde selon Garp (1978) et L’œuvre de dieu, la part du diable (1985) offrent de franches rigolades. 

Le Nord-Est américain à l’écran

De plages en yacht clubs, de pontons en gentils cake shops, les histoires d’adolescents de la série Dawson’s creek (Dawson en français) ont marqué toute une génération. Au-delà des histoires de cœur on se souvient surtout des magnifiques paysages et des belles maisons de Capeside, la jumelle fictive de Cape Cod. 

Goûtez un peu à la vie des étudiants sur le campus de Harvard dans La Revanche d’une blonde de Robert Luketic (2001) et The Social Network de David Fincher (2010). 

Pour courir dans les rues de Philadelphie, suivez Sylvester Stallone qui passe d’une enfance italo-américaine dans un quartier pauvre de Philly à la gloire mondiale, dans Rocky de Avildsen (1976). 

Dans Philadelphia de Jonathan Demme (1993), la ville des businessmen se fait froide et hostile autour de Tom Hanks. Le brillant avocat à qui tout réussissait est brutalement licencié : homosexuel et atteint du SIDA, il soupçonne les causes de son licenciement et décide de se battre. Le film marque l’histoire : c’est le premier film hollywoodien qui parle du SIDA. 

Le très culte Blues Brothers de John Lendis (1980) est une fable musicale de Chicago : deux truands plutôt drôles se mettent en tête de sauver financièrement et par un moyen légal l’orphelinat où ils ont grandi. Entre courses poursuites et grands classiques musicaux, ils se lancent dans une tournée mémorable. 

Sorti en 1985, le film Witness de Peter Weir est un voyage dans le mode de vie amish, et de ses questionnements face à la culture américaine actuelle. Avec Harrison Ford, il connut un large succès, et fit connaître la culture traditionnelle amish dans le monde entier.