Le guide Sud marocain
À bouquiner, à regarder dans le Sud marocain
Pages du Sud marocain
Méharées, exploration au vrai Sahara de Théodore Monod (1937)
Ce livre retrace la première méharée du célèbre explorateur et scientifique Théodore Monod qui ne cessera de revenir au Sahara pendant plus de soixante dix ans. Fourmillant d’informations scientifiques sur la faune, la flore et la géologie du désert africain, relatant la météo et les amplitudes thermiques, le quotidien des Bédouins et leurs mode de vie, l’auteur ne se trompe pas en intitulant son récit de voyage « vrai Sahara » ; ici, pas de cliché, mais la réalité vécue ; pas de romantisme sur la douleur et la pénibilité que le voyageur peut éprouver, mais une description limpide et honnête. Théodore Monod s’échappe parfois de son rôle de scientifique et jette sur le papier des impressions, sensations et ressentis à nu. Entre poésie et littérature scientifique, ce récit de voyage nous révèle un auteur résolument moderne, pertinent et passionné.
Ouarzazate et mourir d'Hervé Prudon (1996)
Dans la série des romans policiers Le Poulpe, le fameux personnage menant d’étranges enquêtes sur des faits divers, l’auteur a ici un peu cassé les règles d’écriture et d’intrigue. Notre Poulpe est dans ce tome clairement déprimé, remet en cause son statut de « privilégié » en se comparant à son ancien ami surnommé Tchang devenu SDF et décédé. Pétri de culpabilité, l’enquêteur informel suit son autre ami Léo (qui a une agence de com’) au Maroc, à Ouarzazate pour l’aider dans une de ses missions de communication, un peu farfelue. Mais ce voyage n’est qu’un prétexte pour retrouver ses vieux démons et éternelles angoisses. Et y faire face ! Très différent dans le ton et la forme des autres enquêtes, ce tome 20 du Poulpe nous plonge dans le désert marocain et les méandres du personnage fétiche.
Les Ksour du Sud marocain : culture et tourisme d'Abdeltif Kich (2011)
L’auteur se livre ici à un véritable plaidoyer pour la mise en valeur de l’héritage culturel et civilitationnel des ksours et kasbahs du Sud marocain. Décrivant avec précision l’architecture et les techniques utilisées au fil des siècles et relatant le contexte qui accompagne l’édification et l’exploitation de ces constructions, Abdelatif Kich déploie sous nos yeux une Histoire méconnue de la vallée du Drâa, de Dadès et de Ziz. D’une civilisation à l’autre, d’une époque à la suivante, les ksours sont façonnés par l’histoire culturelle et politique de la région. En plus de défendre un tourisme culturel respectueux de l’environnement et des populations locales, l’auteur donne des pistes de réflexion. Un ouvrage intéressant qui permet de découvrir le Sud marocain sous un autre angle.
Gher-Is ! Antrhopologie amazigh du Sud-est marocain de Zaid Ouchna (2015)
L’anthropologue et écrivain marocain Zaid Ouchna reporte toutes ses recherches et observations anthropologiques sur les Imazighen (Berbères) du Sud marocain habitant les vallées au sud de l’Atlas (Ziz, Dadès, Drâa et en passant par la montagne djebel Saghro). Il y décrit leurs traditions et modes de vie mais surtout tente de livrer au lecteur une porte d’entrée sur leur univers et leur façon de penser le monde. L’anthropologue oppose régulièrement dans son ouvrage les peuples Imazighen aux autres Marocains en décrivant une rupture culturelle entre les deux et beaucoup d’incompréhension mutuelle. Les habitants de ces régions reculées, royaumes de la nature, se sont forgé une puissante identité en opposition aux « gens des villes ». Et comme pour faire écho au silence qui entoure leurs villages, leur culture est à peine audible et visible dans le pays. Cet ouvrage rétablit donc un peu l’équilibre et nous offre une mine d’informations sur les Berbères du Sud marocain.
Le Sud marocain à l'écran
Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci (1990)
Un couple de jeunes artistes américains aisés et leur ami débarquent dans un port marocain avec pour objectif de traverser le Sahara. Le film évoque en fait le parcours chaotique et charnel de Kit, la jeune Américaine. Séduite par leur ami commun, elle entame une relation avec lui puis, suite à une longue et douloureuse agonie de son mari qui meurt de la typhoïde, elle va enfin affronter le désert, accompagnée d’un Touareg. Les deux vivent alors une relation cachée du reste de la tribu et Kit doit fuir. Ce noir et sensuel film retrace plus les profondeurs de l’âme humaine que les paysages éblouissants du Maroc.
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat (2002)
La fameuse comédie d’Alain Chabat est devenue un classique du genre. Mêlant mythologie de pacotille, décors somptueux et chorégraphies déphasées, le film a été en grande partie tourné dans les studios de Ouarzazate. C’est l’histoire toute simple d’une Cléopâtre tyrannique qui désire envers et contre tout bâtir le plus impressionnants des palais à Alexandrie, dans le désert… On retrouve là l’humour décalé d’Alain Chabbat : l’absurdité et la bêtise humaine y sont reines ! L’occasion également de découvrir le décor majestueux qu’offre la région d’Ouarzazate.
Babel d'Alejandro González Iñárritu (2006)
Quatre lieux, quatre intrigues, plusieurs personnages. Du Japon au Mexique en passant par les États-Unis et le Maroc, point de départ de tout le scénario, les histoires individuelles se mélangent et s’entrelacent pour qu’on se rende compte au final qu’elles ne forment qu’une seule et même intrigue. Un fusil offert par un touriste japonais à un Marocain de la région d’Ouarzazate, des enfants marocains qui « jouent » avec ce même fusil japonais et blessent par accident une touriste américaine dont le retour au pays est retardé, une nounou mexicaine qui prend les enfants du couple américain au mariage de son fils au Mexique et une Japonaise et son ancien touriste de père qui se retrouvent au cœur d’une enquête policière pour terrorisme… Et la boucle est bouclée. Sauf qu’il y a des pertes « collatérales » et des âmes déchirées sur le chemin. Un enfant marocain est tué par la police, la nounou mexicaine est recalée à la frontière américaine… Le réalisateur signe ici un film qui puise toute son inspiration dans l’absurdité et la violence du monde contemporain.
Indigènes de Rachid Bouchared (2006)
Après le débarquement des forces alliées sur les côtes nord-africaines en 1943, les forces françaises libres recrutent sur place des hommes valides pour former l’Armée de la Libération. Contrairement aux Pieds-Noirs d’origine européenne enrôlés, les « indigènes » sont traités avec un certain mépris colonialiste. Le film suit le destin de quatre soldats nord-africains, trois tirailleurs algériens et un goumier (infanterie légère) marocain. La tête remplie d’idéaux et d’espoirs, les quatre jeunes recrues mènent leur première bataille en Italie contre les forces allemandes. C’est ici leur première désillusion : ils sont utilisés par l’armée comme de la chair à canon, en première ligne et sans couverture. De déception en déception, les quatre soldats découvrent amèrement l’impitoyable univers de la guerre et la dureté de l’altérité. Oubliés de l’Histoire, méprisés de l’État français, ces combattants qui ont participé à la libération de la France retrouvent dans ce film une voix et des visages.
Luciole,
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