Économie de la Jamaïque

Si son bilan économique est encourageant, la Jamaïque reste largement dépendante des États-Unis, tant pour le tourisme que les échanges commerciaux. 

• Croissance : 5,2 % (Banque mondiale, 2022)
• Taux de chômage : 5,4 % (Banque mondiale, 2023)
• Inflation : 10,3 % (Banque mondiale, 2022)
• Principaux partenaires : États-Unis ; Europe ; Chine (Direction générale du trésor, 2022)
• Secteurs d’activités dans le PIB : agriculture : 8 % ; industrie : 21 % ; services : 71 % (Banque mondiale, 2021)

Une bonne santé économique

Si le produit intérieur brut (PIB) de la Jamaïque a connu une forte baisse liée au Covid (-10 % en 2020), la croissance est depuis repartie à la hausse, grâce notamment au soutien financier des organismes internationaux. En 2022, la croissance a même atteint les 5,2 %, soit bien mieux qu’avant la crise sanitaire, où elle plafonnait autour de 1 %. 

En parallèle de ces chiffres records, le pays a instauré une loi fiscale qui oblige le gouvernement à atteindre l'équilibre budgétaire. Résultat : la dette publique de la Jamaïque, autrefois colossale, a diminué de moitié en seulement 10 ans. Elle est ainsi passée de 146 % du PIB en 2013 à 73,5 % en 2023. Hormis l’Islande et l’Irlande, aucun autre pays n’a enregistré une telle performance. 

Le chômage a également connu une baisse significative sur la même période, passant de 9,7 % à 5,4 %. Autre indicateur qui témoigne de la bonne santé économique du pays : l’éradication de l’extrême pauvreté. Si 7,4 % de la population vivait avec moins de 1,90 dollars par jour en 1994, ils sont aujourd’hui moins de 0,4 %.

Une dépendance au tourisme

Pour expliquer ces chiffres, un facteur-clé : l’essor du tourisme, majoritairement en provenance des États-Unis. Le secteur représente 35 % du PIB de la Jamaïque, qui peine à diversifier son économie. Quant à l’industrie (20 % du PIB), elle repose sur l’exploitation de minerais, notamment la bauxite, et sa transformation en aluminium. Ces deux produits représentent l’essentiel des exportations du pays (42 %), devant les produits alimentaires (sauces, rhum, plats préparés). 

En dépit de sa diversité (sucre, banane, café), l’agriculture ne dispose plus que d’une influence marginale sur la croissance du pays. En cause : les ravages occasionnés par le passage des cyclones. Enfin, les transferts de la diaspora jamaïcaine représentent chaque année plus de 3 milliards de dollars, contribuant à près de 15 % du PIB. 

Les États-Unis, allié indispensable 

Les États-Unis sont le premier partenaire commercial de la Jamaïque. En 2022, ils représentaient 46 % des exportations et 40 % des importations du pays. Les exportations vers l’Europe sont concentrées vers les Pays-Bas (8,1%), dont les ports sont une porte d’entrée vers le marché européen. Côté importations, la Jamaïque dépend également de la Chine (8,1 %) pour les véhicules, matériaux de transports et composants électriques.