Conseils pour se fondre dans le décor
1. Respectez le dress code de Zanzibar
La population de Zanzibar est assez pudique. Par égard pour les voyageurs, il est rare que quiconque s’autorise une remarque, mais les Occidentaux en tenue trop légère peuvent gêner, voire carrément être perçus comme de grossiers personnages. Pour flâner dans les villages de la côte Est de Zanzibar ou parmi les étals des marchés de Stone Town, il est important de respecter les codes vestimentaires locaux en évitant de dénuder les épaules, le décolleté ou les cuisses. Arborer des chemises, blouses en cotonnades légères, pantalons de toile, jupes longues… a en outre plus d’un avantage. Non seulement, ces vêtements ne choquent pas mais ils protègent du soleil et préviennent les attaques de moustiques. Le voile, dont se coiffent les femmes de Zanzibar, en majorité musulmanes, n’est pas attendu pour les voyageuses. Mais ces dernières peuvent tout à fait adopter le kanga, un tissu traditionnel porté en jupon.
2. Saluez avec courtoisie
À Zanzibar, il est d’usage de saluer longuement son interlocuteur et de s’enquérir de sa santé et de celle de ses proche. Même si vous ne maîtrisez pas le swahili, apprenez quelques formules de politesse en prévision de votre séjour à Zanzibar. Vos efforts seront très appréciés et si le vocabulaire vous manque, vous pourrez ensuite poursuivre la conversation en anglais. Partout, vous serez accueilli par les mots jambo, « bonjour », ou karibu, « bienvenue », auxquels il convient de répondre « asanté sana », « merci beaucoup ». On vous demandera peut-être « habari gani ? » ou plus populairement « mambo, vipi » (« Comment allez-vous ? »). Au premier, vous pourrez répondre « vizuri sana na wewe », « très bien merci, et vous ? », et au second, « pôa » ou « safi ». Enfin, préférez le mot amnashida pour « pas de problème ». Bien que désormais très prononcée pour faire plaisir aux touristes, l’expression « hakuna matata » n’est pas très courante.
3. Osez le dala dala
Le dala-dala est à Zanzibar ce que le rickshaw est à l’Inde, à la fois un mode de transport local et un art de vivre. Le dala-dala est un minivan, dans lequel les sièges passager sont remplacés par deux banquettes se faisant face. En théorie, il peut accueillir 20 passagers, en pratique, il n’est pas rare de s’y entasser à 30. Mieux vaut être préparé à voisiner avec le poulet vivant d’un passager ou le poisson frais acheté par un autre. Au contraire des dala-dala du continent, ceux de Zanzibar sont relativement neufs et pourvus de suspension. Assurez-vous toutefois de l’état du véhicule dans lequel vous montez pour éviter les déconvenues. Et après avoir pris votre billet auprès du mpigadebe (guichetier), prenez place à bord pour vivre un moment 100 % local. Car la proximité aidant, vous échangerez rapidement avec les autres passagers et une belle complicité vous permettra d’oublier les vicissitudes du trajet.
4. Prenez-en de la graine
Une découverte de Zanzibar ne saurait être complète sans une partie de bao. Ce jeu très apprécié de la population est issu de la famille des jeux de semailles, à laquelle sont aussi rattachés l’awalé d’Afrique de l’Ouest ou le toguz korgool du Kirghizistan. Le bao est composé d’un plateau de 32 trous et de pions (pierres polies appelées kete ; cailloux ; graines…) Pour gagner, il faut rassembler le plus de pions, en parvenant à capturer les pions de son adversaire tout en conservant les siens. Presque aussi populaire que le football, le bao se joue à toute heure et à tout âge. Ainsi, les enfants apprennent à y jouer sitôt qu’ils savent compter. Tous ne possèdent pas un plateau mais l’avantage du bao, c’est qu’on peut y jouer avec une version plus rustique. Des trous dans le sable, des coquillages ramassés sur les plages en guise de pions et le tour est joué ! Ne manquez pas d’assister à un tournoi si vous le pouvez ou demandez à vos hôtes de vous enseigner les rudiments.
