Conseils pour se fondre dans le décor

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Faites du bruit

Une platine vinyle, des amplis, des enceintes… Voilà pour la logistique du sound system, cette « sono mobile » indissociable de la Jamaïque. Petit retour en arrière. Dans les années 1950, les salles de spectacle sont réservées aux plus puissants. Les Jamaïcains les plus modestes ont alors l’idée de détourner le sound system de son usage initial – attirer le chaland dans un magasin, à grand renfort d’annonces diffusées dans la rue – pour permettre à tout à chacun d’écouter de la musique. Très vite, le succès est au rendez-vous. Très vite le sound system devient bien plus qu’une sono mobile ; il se fait aussi lieu d’information, d’expression. Les selectors, maîtres de cérémonie du sound system, portent le message de tout un peuple à travers une musique et des paroles à double sens, qui fleurent la contestation sociale. La figure du DJ, le rap, le mixage… Ces éléments de la culture d’aujourd’hui sont directement issus du sound system jamaïcain.

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Respectez le rasta

Rouge, jaune et vert. Les trois couleurs rastafariennes ont fait le tour du monde mais ce mouvement religieux est encore mal connu au-delà des frontières jamaïcaines. Né dans les années 1830, le rastafarisme puise ses sources dans la Bible. Leur dieu a pour nom Jah, qui dérive de l’hébreu Yahvé, et l’empereur éthiopien Hailé Sélassié I^er est considéré comme leur messie. Appelé ras Tafari avant son couronnement, c’est d’ailleurs lui qui a donné son nom au rastafarisme. Les rastafariens de Jamaïque descendent en effet des esclaves africains convertis au christianisme. Ils considèrent la pauvreté et le racisme comme autant d’épreuves envoyées par Jah, avec qui ils cultivent une relation mystique. Port de dreadlocks, régime végétarien et usage de la ganja : certaines pratiques ont essaimé à travers le monde. En Jamaïque, vous entendrez aussi fréquemment le son « aïe ». De I (je en anglais), il est souvent employé à la place d’une autre syllabe : i-nity pour unity ; i-tal pour natural…

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Ne vous enfumez pas

L’usage du cannabis, qui améliorerait la méditation avec Jah, le dieu des rastafariens, est indissociable de la Jamaïque. Pour autant, il n’est pas complètement légalisé. Alors, oui, les Jamaïcains peuvent cultiver jusqu’à 5 plants et avoir une petite quantité de marijuana sur eux (moins de 55 g). Et oui, les touristes peuvent acheter du cannabis. Mais, ils doivent être majeurs (une pièce d’identité est requise) et justifier leur achat pour raison de santé, en présentant par exemple une ordonnance de leur médecin. Une simple déclaration sur l’honneur suffit dans certains dispensaires. Attention, certaines variétés sont notoirement fortes et il est toujours bon de rappeler que le cannabis a de nombreux effets indésirables. Pour finir – et même en Jamaïque –, fumer en public de la weed ou du tabac est strictement interdit. Vous ne pourrez pas non plus en rapporter de votre séjour en Jamaïque.

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Dépensez-vous

Rares sont les grandes compétitions sportives où ne flotte pas le drapeau jamaïcain. Si le cinéma s’est intéressé à l’équipe nationale de bobsleigh (Rasta Rockett, 1993), le sport qui fait vraiment battre le cœur des Jamaïcains, c’est l’athlétisme. Son sourire et ses performances ont fait le tour du monde mais le sprinter Usain Bolt est loin d’être un cas unique en Jamaïque. Avec 87 médailles et 26 titres olympiques, le pays est un vivier d’athlètes, son championnat junior, un événement populaire à ne pas manquer. Percus et vuvuzelas, chants et clameurs, perruques et maquillage : l’ambiance est à son comble. Dans les gradins, il n’est pas rare d’apercevoir les grandes stars de l’athlétisme jamaïcain, souvent passées par cette compétition. Y assister est surtout l’occasion de partager la fierté et l’enthousiasme de la population pour ses jeunes pépites. Et qui sait, vous pourriez bien voir la victoire d’un futur champion olympique.