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Les vêtements traditionnels marocains
19 janv. 2024
Le Maroc est un défilé permanent de couleurs, de matières, de textures, de motifs… Il suffit de se promener dans les rues de ses médinas et de ses quartiers pour scotcher littéralement sa rétine. Voici un avant-goût des vêtements traditionnels que vous croiserez Inch Allah lors de votre voyage au Maroc.
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Djellaba, mon amour !
Parmi les différents vêtements traditionnels du Maroc, la djellaba est sans doute le plus incontournable. Vous croiserez des hommes et des femmes vêtus de djellabas dans toutes les villes et les rues du royaume. Jadis vêtement des hauts dignitaires, réservé exclusivement aux hommes, la djellaba s’est étendue aux femmes dès les années 1950 où elle a peu à peu remplacé le haïk.
Formée d’une longue tunique ample comportant le plus souvent une capuche, la djellaba est le vêtement casual par excellence. Enfilé comme un pardessus, ce vêtement d’origine berbère libère les mouvements et camoufle parfois le pyjama !
Pour un look traditionnel, on accompagne la djellaba masculine d’un tarbouche (chapeau couleur grenat) et de babouches jaunes. Contre le froid de l'Atlas, on ne lésine pas sur la laine granulée. Les femmes, quant à elles, osent les djellabas colorées, chères à Yves Saint Laurent.
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La Gandoura, une « presque-djellaba »
Si elle ressemble à la djellaba, la gandoura ne possède pas de capuche. C’est une tunique ample, longue et fluide qu'on ne porte pas comme un pardessus mais comme une tunique à part entière. Version manches courtes, la gandoura permet alors de s’affranchir de la chaleur estivale. Version papillon, c’est la nouvelle coqueluche des mariages.
Particularismes régionaux Les femmes du pays Jbala arborent un chapeau de paille orné de pompons dit « chahiya » et un « mendile », drap coloré accroché à la ceinture. Dans les contrées sahariennes, place au melhfa et au derâa. Vive et bariolée, la melhfa se présente comme un drapé en tissu fin de plus de 3 mètres que l’on enroule autour du corps. Le derâa est quant à lui le vêtement traditionnel bleu qu’arborent les Sahraouis. Il peut être complété d’un serwal (pantalon bouffant style Aladin), et d’un cheche (turban bleu), il ressemble à une gandoura ample et aérée de couleur bleue. |
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Le caftan, star des mariages marocains
Au sein de la collection vestimentaire de la fashionista au Maroc, le caftan demeure un élément essentiel parmi les vêtements de sa garde-robe. 100 % féminin, cette tunique se démarque par le raffinement et la somptuosité de ses tissus et de son ornementation.
On ne sort le caftan que pour les grandes occasions : mariages, baptêmes, fêtes traditionnelles et autres réjouissances familiales. Ainsi, si vous avez la chance d’être de la partie, vous serez immanquablement éblouis par le faste des créations uniques et faites main.
Membre du club élitiste de la haute-couture, le caftan ne cesse de se réinventer sous l'impulsion des créateurs et des stylistes, pour aller vers toujours plus de grâce et de féminité.
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La takchita, bien aimée des fashionistas
La takchita c’est le caftan revisité des stylistes avec ses formes inédites, ses coupes audacieuses et ses touches originales.
Ce vêtement compte deux ou plusieurs pièces qui se superposent pour sublimer les effets de matières et de styles. Coupée dans le velours, la soie ou le brocard, la takchita est serrée à la taille par une ceinture brodée de fils de soie, d’argent ou d’or. De fait, le rendu très coloré et féminin donne aux mariages marocains des airs de défilés haute-couture particulièrement chatoyants.
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Le haïk, traditionnel et urbain
Bien moins visible et populaire que les autres vêtements traditionnels, le haïk subsiste dans quelques rares villes du Maroc.
À Essaouira notamment, il n’est pas rare d’apercevoir des silhouettes drapées de cette imposante pièce de tissu. Le haïk est traditionnellement blanc, plus rarement noir, beige, marron ou écru.
À Taroudant où on l’appelle tamelhaft, il a la particularité d’être bleu indigo. Les citadines marocaines l’arboraient jadis pour arpenter les venelles de la médina en toute discrétion. À la différence des femmes rurales et sahariennes, les citadines avaient en effet coutume de se voiler le visage.
Les photos datant des années 1950 témoignent de l’importance du haïk dans les traditions vestimentaires marocaines. Aujourd’hui, seules quelques vielles femmes se dissimulent encore derrière le haïk.
Ce grand drapé blanc, qui ne laisse apparaître que les yeux, a inspiré de nombreux artistes, peintres et photographes. Aussi, le haïk ne doit-il pas être confondu avec le niqab, la burqa, l’abaya ou encore le tchador qui n’appartiennent aucunement à la tradition vestimentaire marocaine…