Le Northland

Ce bout de terre vaguement arrimé à l’île du Nord est le berceau de la Nouvelle-Zélande. Dans les replis déchiquetés de ses côtes, les premiers colons posèrent leurs bagages, négocièrent âprement les terres aux Maoris, signant en 1840 le fameux traité de Waitangi. Ce dernier garantit la propriété des terres aux autochtones, bien vite ramenés au conflit par la traîtrise des pakeha (colons). L’histoire aussi tumultueuse que les vagues de son littoral s’ancre dans les villes de Paihia, Whangarei et Russel. Cette dernière longtemps débauchée vit naître la première communauté chrétienne maorie. Elle fait front à Bay of Islands, nantie d’une foultitude d’îlots et de 8 grandes îles et qui est le paradis de la pêche au gros. James Cook l’aborda en 1769, bien après la communauté polynésienne menée par le chef Kupe qui, dit-on, l’aurait colonisée au X^e siècle.

Côté est, on retiendra les Poor Knights Islands, pour leurs sites de pêche et de plongée. Jacques Cousteau les classaient parmi les 10 plus belles plongées du monde pour leur richesse faunistique et végétale. Les terres fertiles de Kerikeri fut un temps le vignoble de la Nouvelle-Zélande avant de devenir son verger. Ses doux reliefs, la douceur de son climat en font un site de villégiature très apprécié des citadins.

Cape Reinga recueille les âmes défuntes maories pour le départ vers la terre de leurs ancêtres. Il règne ici une atmosphère de bout du monde. Les dunes de la plage Giant Te Paki méritent d’être vues. Moins dantesque est la séduisante Doubtless bay et ses plages sablonneuses. À l’ouest, Ninety-Mile Beach déroule 96 km de dunes de coquillages et de sable, dont la progression est limitée par la forêt d’Aupouri. C’est à Ahipara et Shipwreck Bay que les surfeurs combattent pacifiquement la vigueur des rouleaux. Sources thermales, bras de mer, concrétions basaltiques, forêts de kauris se succèdent sur la côte du nord au sud.