Le nord de Madagascar

Des forêts tropicales gorgées d’espèces endémiques, des cathédrales minérales, des grottes secrètes, des rivières et lacs en cascade… le nord de « Mada » orchestre une nature généreuse, fragile et spectaculaire.

Diégo-Suarez, de son nom portugais, ou Antisiranana, de son nom malgache, prend ses quartiers face à une immense baie, qui dessine la côte est sur 150 km. Cette ville aux faux airs de Rio de Janeiro étale son histoire à ciel ouvert, au fil des bâtisses coloniales fatiguées et de coins à pêcheurs, dont le savoir-faire d’hier s’inscrit toujours dans les gestes d’aujourd’hui. Son « pain de sucre », le Nosy Lonjo, fait sa renommée, dressé tel un chapiteau face aux rivages de roches et de sable blanc. Sur la pointe septentrionale, cette région abrite une biodiversité remarquable dans ses mangroves et forêts primaires.

Ankarafantsika et la montagne d’Ambre

Pour multiplier les rendez-vous avec la faune, cap sur le parc national d’Ankarafantsika, paradis des ornithologues et botanistes en herbe. Ce sanctuaire de forêts semi-caducifoliées est le refuge d'un faune majoritairement endémique, où vous retrouverez les familles de lémuriens et d’oiseaux. Un canyon rouge comme un coucher de soleil et un chapelet de lacs sacrés vous conduiront tout droit au paradis, un sentiment qui caractérise cette région naturelle du Boina.

Au sud-ouest de Diégo-Suarez (Antsiranana), Dame Nature fut également très inspirée : la montagne d’Ambre voit de « l’or » couler le long des arbres, une résine qui donne son nom au parc national. Ce massif volcanique se caractérise lui aussi par une mosaïque de créatures insulaires, parmi lesquelles l’adorable microcèbe : 50 g tout mouillé, 50 tonnes de mignonnerie. Ici, lacs de cratère et rivières s’enchaînent, pour tantôt finir en immense cascade.

Réserve et tsingy de l’Ankàrana

Via la RN6, balade obligatoire dans la réserve spéciale de l’Ankàrana, 18 000 hectares de forêt tropicale et d’architecture minérale. À l’image de leur alter ego de Bemaraha, les tsingy de l’Ankàrana dressent leurs pointes de calcaire tranchantes vers le ciel, vestiges spectaculaires de l’océan puis d’une lente érosion naturelle. S’y cache l’oiseau le plus rare au monde, le mésite, au milieu de milliers de congénères. Après une immersion dans les grottes et canyons des tsingy, échangez votre décor de pierre contre un panorama de sable blanc frangé de cocotiers. L’île de Nosy Be vous offre un cocktail de merveilles bien méritées, après toutes ces belles randonnées !