Le parc national Ankarafantsika

Au nord-ouest de l’île, dans le Boina, le parc national d’Ankarafantsika constitue l’un des derniers refuges de nombreuses espèces endémiques, aussi fragiles que passionnantes. 

Constitué d’une diversité de forêts denses semi-caducifoliées (caractérisées par des arbres qui perdent leurs feuilles pour économiser de l’eau à la saison sèche), ce parc de 130 000 hectares abrite quelque 823 espèces de végétaux avec un taux d’endémisme de 82 %. Divers écosystèmes y cohabitent : le canyon Lavaka, dont la roche rouge confère au paysage une saisissante allure martienne, des lacs, tarmacs pour les hérons et les canards, mais aussi des réservoirs d’eau pour la plaine de Marovoay, deuxième grenier à riz de la Grande île. Incontournable du parc, le grand lac sacré Ravelobe nappe le parc sur 7 hectares et fait le bonheur du croco et de l’aigle-pêcheur. 

Cherchez l’oiseau rare   

Les différents circuits qui serpentent dans le parc vous offriront de nombreux tête-à-tête avec le peuple des forêts, où sont référencées 129 familles d’oiseaux dont 75 endémiques, et 8 espèces de lémuriens, parmi lesquels l’adorable microcèbe. Le plus petit primate au monde préfère la nuit pour sortir son museau de sa tanière, mais peut-être aurez-vous la chance de le surprendre à sa sieste. Site ornithologique par excellence, Ankarafantsika chante, picore, gazouille et siffle de partout. Manuel naturaliste sous le bras, vous reconnaîtrez peut-être le pygargue de Madagascar, le dyal malgache, le bulbul, le faucon de Newton ou encore l’artamie azurée, dont le plumage imite le ciel au-dessus de la canopée. En dessous : iguanes, serpents, tortues d’eau douce et caméléons jouent les funambules sur les branches des parcours, parsemés de baobabs géants, de pandanus aux formes étranges et de palmiers raphia. À Ampombolava, au sein du parc, ou à Andranomandevy (à 16 km hors du site), vous pourrez justement pousser la porte d’un atelier où le raphia est tissé et teinté à la manière traditionnelle.