Le canal des Pangalanes

Sur la côte orientale, dans un écrin de nature exubérante, le canal des Pangalanes serpente sur 400 km entre lacs et rivières sillonnés par les bateaux de croisières et les pêcheurs. 

Entre les gares fluviales de Tamatave (Toamasina) et de Mananjary, une longue enfilade de lagons d’eau douce et de cours d’eau s’étire, abritée de l'océan Indien par les dunes côtières. Madagascar doit ce réseau aquatique au général Gallieni qui, à la fin du XIX^e siècle, souhaitait relier entre elles les zones marécageuses afin de faciliter le transport marchand et d’exercer un contrôle administratif et militaire sur la région. Alignées sur les rives, pirogues et bateaux à moteur patientent aujourd’hui avec indolence, sans agitation commerciale, dans l’attente des candidats à une petite croisière accompagnée d’un guide qui connaît les canaux par cœur. 

Un éden végétal 

Si vous décidez de prendre le large durant votre voyage à Madagascar, différents itinéraires s’offrent à vous. Chacun vous plongera dans un décor des plus authentiques, où la vie des habitants s’écrit au fil de l’eau. Votre parcours croisera les villageois vaquant à leurs tâches quotidiennes, d’aucuns tissant le jonc ou ferrant le poisson à la nasse ou au filet. Des scènes vie, des rencontres, des sourires… drapés dans une jolie peinture de maisons en bois sur pilotis. La descente du canal dévoile également quelques distilleries artisanales et de nombreux petits coins sauvages où accoster pour pique-niquer dans les odeurs d’eucalyptus et de vanille. Omniprésente, la faune aquatique sera votre complice de voyage, sans compter les jolies perles naturelles qui jalonnent le canal, telles que la réserve du Palmarium sur le lac d’Ankanin’Ny Nofy, « le nid des rêves ». Les sites balnéaires d’Ambila Lemaitso et de Mahanoro sont aussi de vrais petits paradis pour buller au calme, à l’instar de Vatomandry, reconnaissable à ses deux rochers noirs émergeant de l’eau. Nosy Varika, « l’île aux lémuriens », est célèbre pour la chute de la Sakaleona, haute de 200 m, idéale pour achever le parcours en apothéose.