Molokai

Molokaï est probablement l’île la plus rurale d’Hawaii, comme la plus authentique. Elle est peu peuplée, et la grande majorité de ses habitants est hawaïenne depuis toujours. Faite de rochers et de falaises, la côte cache quelques plages sauvages, loin du tumulte touristique : elles sont peut-être les plus belles plages de l’archipel, même s’il vaut mieux éviter de se baigner pour la majorité d’entre elles. Les courants de Molokaï sont puissants. 

Sur la côte nord, les falaises de Kalaupapa plongent dans la mer de 1 005 mètres de hauteur : elles sont les plus hautes du monde. À leurs pieds, l’ancien village de pêcheur fut transformé en léproserie au XIX^e siècle. L’accès au site passe par un chemin spectaculaire à flanc de falaises, que l’on parcourt à dos de mulet. 

Sur la pointe est de l’île s’ouvre la vallée de Halawa, un trésor qui ne se visite qu’avec un guide. Dans les panoramas spectaculaires se dévoilent quelques heiau, les temples traditionnels hawaïens, et les chutes de Mooula, hautes de 76 mètres. À l’embouchure de la vallée, les plages offrent une belle vue sur la montagne, et se prêtent à la baignade. 

En descendant vers le sud, la route sillone en bord de falaise, au-dessus des plages de sable noir. Vous arriverez bientôt au Iliiliopae heiau, le temple le plus ancien de Molokai. Il est dédié à Lono, dieu de la fertilité, et d’après la légende, a été construit par les menehune. Il se situe à proximité des ruines de Mapulehu, un ancien village de pêcheur, bordé par la plus grande culture de manguiers de l’île. 

En allant vers l’ouest, les traditionnels étangs à poisson se succèdent, comme le Alii, près de Kaunakakai. La côte ouest de l’île paraît encore bien isolée. La plage de Papohaku est la plus longue plage de sable blanc de l’archipel, avec 4,8 km de long et 100 m de large. De là, on devine Leahi sur Oahu, l’île voisine. Au sud, Kapukahehu est une petite crique bien protégée des courants lointains, idéale pour une baignade en famille.